Edito victorieux
Nommé, cette année, aux Victoires de la Musique dans la catégorie "meilleur album de musiques urbaines », l'opus "Flip" de Lomepal, reste
le choix de Beauvaizine. Notre voix ne fait pas partie des votes des grands professionnels du monde de la musique télévisée. Mais notre modeste média numérique, souhaite rendre
hommage à cet artiste de rap, hip-hop. C'est le coup de coeur de Baptiste Dupré, notre chroniqueur des musiques urbaines.
Sachez d'ailleurs que ce genre de musique se pratique et s'écoute aussi dans les campagnes.
Jon Pitre
TITRES ALBUM
1 Palpal
2 70
3 Lucy
4 Pommade
5 Ray Liotta
6 Ça compte pas
7 Bryan Herman
8 Skit Skate
9 Yeux disent
10 Bécane
11 avion
12 Malaise
13 Danse
14 Billet
15 Sur le sol
16 (bonus) Mi-Chemin
Depuis sa sortie en juin, une version deluxe de l'album sort en décembre 2017 avec 6 titres acoustiques et 3 instrumentaux.
Album magnifique où la schizophrénie est de qualité
Après plusieurs EPs, Lomepal revient avec son premier album Flip, sorti le 30 juin 2017, puis réédité en version Deluxe le 1 er décembre 2017. Le titre "Flip" s’explique de plusieurs façons : premièrement, il s'agit d’une figure de skate,l'autre passion de l'artiste. C'est aussi le
retournement d’une chose, un changement de situation. Lomepal aime essayer différents styles comme en témoigne la pochette de l’album où l’on voit l’artiste s’étant travesti.
L'homme pâle, originaire de Paris se
définit à la fois chanteur et rappeur. L ’album est donc susceptible de plaire au plus grand nombre (même à un public hermétique au rap).
Dès le premier titre : « Palpal », nous plongeons dans un dédoublement de personnalité, « un connard et un mec bien dans le même corps ». Ce conflit intérieur conduit le personnage à la folie. Cette démence est alourdie par un ego surdimensionné. Tellement important, qu’il ne tient plus dans une seule identité. À travers cet album, l'artiste veut nous montrer à quel point il
est grandiose.
On retrouve également dans l’album une critique de la société, « j’veux
un monde où tout est gratuit, la société m’a rendu marteau, j’recompte tout ce
que j’achète depuis mon premier McDo ». Selon Lomepal, il est ridicule de vouloir posséder toujours plus. Retrouvez cette critique de la société dans le clip «
Palpal », sur cette même page.
Pour le rappeur, la recherche de l’amour est
stimulante ; « que du love jusqu’à la mort, le nirvana dans le corps comme Cobain ». Cette quête de l’amour
le rend fou ; « Je perds la tête et je lutte pour retrouver le calme, y’a des lèvres qui chuchotent dans mon crâne ». Dans le
morceau « 70 », Lomepal est nostalgique d’une époque insouciante des années 1970 qu’il n’a pas connues. Le partage y était
plus valorisé et la finance moins présente.
« Flip » est un album très personnel mais très universel dans lequel on peut se retrouver et se sentir concerné.
Baptiste Dupré